Finir la SaintéLyon

Lorsque l’on s’inscrit pour la SaintéLyon c’est dans l’espoir de finir (en bonne état si possible) c’est comme pour Millau, on y va pas pour faire un chrono, au mieux pour y faire un classement – J’en profite pour féliciter Armand Garvi pour sont classement à Millau –

Pour la SaintéLyon, la difficulté est accrue car bien souvent on ne sait pas quel temps il fera la première semaine de décembre.

En 2010 c’était la neige, cette année la pluie, la boue et le vent.

Ajoutez à cela que l’on part de nuit aux douze coups de minuit.

Le slogan « courir la nuit, ça n’a décidément rien à voir. » n’est pas galvauder. Je vous l’assure.

Nous voilà donc partis pour 68km, avec des amis nous choisissons de partir devant avec les élites. Mais nous les verrons uniquement au départ… après 200 m de course ils sont déjà très loin. Ils ont démarrés très très fort à 18km/h… !!!

Ma stratégie pour cette course est simple, sur le plat 12/13km/h

  • en montée, marche ou course lente
  • en descente, rapide sur le bitume et prudence sur les chemins.

Malgré les conseils de sagesse de Jacques donnés durant les entrainements : « partir doucement car sinon vous le payez à un moment ou un autre de la course » Je décide tout de même de partir à une allure relativement rapide 13/14 km/h

Car le début de la course est sur du bitume et de plus éclairé, dans les rue de Saint-Etienne sur un parcours d’environ 8 km. Durant cette traversée les stéphanois(e)s nous encouragent avec des Bravo… bravo, courage …allé … allé. Et certains plus comique nous disent il ne vous reste que 60 km  !!! .

Pour ma part entre le 1er km et le 15ème km je pense abandonner j’ai deux points de chaque côtés de l’abdomen et je me dis que je ne pourrai jamais tenir surtout que nous venons juste de commencer. C’est une douleur aigüe et je comprends très vite que j’ai abusé de la pasta party. C’est à la fois rassurant car je pense que cela va finir par s’estomper et en même stressant car beaucoup de personnes me double en me demandant si tout vas bien. Les 8 km de bitume sont bouclés en 40min. Puis on attaque les sentiers et là ça grimpe, ça monte, ça grimpe… ça n’arrête pas ! Aucun temps de repos d’autant que les quelques descentes sont soudaines, très dangereuse et piégeuses. Le vent et la pluie sont de la partie, le parcours est très glissant à cause de la boue. J’en vois certain faire des vols planés je ne rigole pas car je sais que je peux y avoir droit mais ce n’est pas l’envie qui me manque.

Je m’en tiens à ma stratégie lorsque la pente est raide je marche lorsqu’elle n’est pas trop raide je cours à 8/9km/h. Et sur les descentes prudence. Le premier ravito StChrito se présente bouclé en 1h23 environ. Je suis satisfait surtout que la douleur commence à me quitter et je comprends que mes deux erreurs : pasta party et allure trop rapide en début de course. J’attaque donc la montée à Moreau et la descente à St Catherine avec beaucoup d’envie et d’espoir.

La montée se passe très bien et déjà au bout de 20 km certains commencent à flancher. La descente c’est autre chose. Je suis très mauvais descendeur et surtout j’ai peur de tomber ou de me faire mal et donc tous ceux que j’ai dépassés pendant la montée me passent devant comme des avions de chasses. Cela ne sera plus le cas après St Catherine bouclé en 2h33 car ça monte ça grimpe et la quasi totalité des coureurs marchent alors que j’arrive encore à courir par moments. Je commence à pense que les 7h que je m’étais fixe sont accessible mais qu’il me reste quelques kilomètres… !

La descente puis la remonte vers St Genoux sont très technique surtout la descente du bois d’Arfeuille ou même les meilleurs descendeurs se méfient. J’arrive à St Genoux en très bon état. Et le ravito accueille les premiers abandons, ils sont plus nombreux, certains repartirons avec quelque minutes de repos bien mérités d’autres attendront une bonne demie heure certains, prendront la navette avec retrait du dossard. Ils abandonnent la mort dans l’âme mais parfois c’est le bon choix. Je repars rapidement cela fait maintenant 3h30 que nous sommes partis, je sais qu’il me reste un bon col avant d’entamer la descente vers Soucieux en Jarrest et qu’il faut être prudent même si je perds un peu de temps sur la descente qui nous mène à Soucieux en Jarrest je me dis que si j’y arrive sans trop de problème c’est gagné… .

Cette descente n’est pas très technique à mon gout mais me fait mal aux mollets très mal…. J’en profite pour regarder derrière et devant moi et voir ce magnifique serpent de lumière dont je fais partie intégrante.

Arrivé à Soucieu en Jarrest avec un état de fatigue avancé des douleurs un peu partout mais surtout aux mollets qui sont en feu. Je m’arrête donc longuement à ce ravito et je m’étire dans un coin au chaud et me ravitaille copieusement. Un plus grand nombre d’abandons, ils sont assis sur des chaises ou parterre impossible de bouger pour certains.

Je me dis qu’il faut vite repartir sinon je vais me refroidir tout en sachant qu’il me reste un peu plus d’un semi marathon à parcourir seulement. Mais je n’ai plus la forme morale et physique que j’avais à St Genoux. C’est maintenant que les choses sérieuses commencent… !!! Je repars donc doucement mais décide à rallier l’arrivée.

Finalement hormis quelques monté et descente raide tout se passe bien. J’arrive au ravito de Beaunant sans encombre. Maintenant c’est sur et certain que je ferais moins de 7h00. Il me reste une GROSSE côte pour arriver à St Foy les Lyon. Cette côte il faut absolument la faire en marchant à mes côtes un jeune court et je lui dis : tu fais quoi ? Il me répond : j’aimerai faire les derniers 10kilo en 45min. Je lui réponds : Impossible. Il continue à courir sur cette pente de 15 à 20% je le passerai avant les derniers mètres de cette montée en courant pour me préparer à la descente sur Lyon. La vue est admirable, il fait toujours nuit et je sais maintenant que j’ai gagné mon pari. Je suis exténué mais heureux, étrange sentiment. Les douleurs sont fortes et tenaces mais n’ont plus d’effet sur moi, certainement l’endorphine qui doit se déverser à forte dose dans mon cerveau car physiquement je suis KO debout.

Les derniers kilomètre paraissent réellement interminable je n’arrête pas de me dire, « avance avance avance le kilo tu le fait en 4min en fractionné » mais je dois être à 6/7min et j’ai l’impression d’aller très très vite… !!! J’arrive finalement à Gerland en 6h39 heureux de cette aventure nocturne. Et je pense que je ne ferai plus jamais la SaintéLyon trop dur.

A l’écriture de cette article quelques jours plus tard… peut-être que si finalement…

Un mot d’un grand champion de Trail :

« Un pas, un flocon de neige. Autre pas, le vent, l’herbe jaune. Le sable, un autre pas. Ce sont mes pensées depuis ces six ou sept dernières heures. J’essaie de penser pas monosyllabes pour éviter de perdre l’énergie nécessaire pour connecter deux neurones »

Kilian Jornet (Triple vainqueur de l’UTMB)

Tahar

Un W-E en foulées

Coté Courir

Une histoire de foulées.

Ce weekend notre section Courir a participé à 2 courses, 2 foulées :

Les foulées de Jonage et les foulées de l’île Barlet.

Ce samedi après la séance matinale comme de coutume, nous nous sommes rendus avec Jacques en fin d’après midi à Jonage pour les désormais traditionnelles  foulées. Temps agréable pour le départ de la course à 18h. Au programme pour les 125 engagés, 9,6 km à réaliser sur une boucle de 2,4 km à parcourir 4 fois. Contrairement à Balan, tout le monde  court  ensemble, hommes et femmes. Le parcours quoique bien accidenté  était  somme  toute  très  roulant. La reconnaissance que nous avions faite avant la course, a permis de ne  pas tomber dans les pièges de la côte et des faux plats montants. Au final une 1ère place pour Jacques dans sa catégorie et une bonne perf. pour moi. Ambiance sympa et beaucoup de récompenses sur toutes les catégories. Le vin chaud à l’arrivée a été apprécié.

Dimanche matin. Nous étions cette fois 10 de Mionnay à nous rendre à Saint-Romain en Gal pour de nouvelles foulées. Les marcheurs: Brigitte, Patricia et les deux Michel s’élançaient pour 14 km très pentus, les ravitaillement étaient appréciés. Côté course, Serge G. s’alignait sur le 8 km alors que Hélène, Carole, Franck, Jacques et moi même avions choisi les 14 km. 325 participants pour 2 boucles le long du Rhône, à travers l’île  Barlet et le site  archéologique  de Saint-Romain. Parcours plat, très agréable, pas trop boueux, mais nécessitant quelques relances. Un absent, le soleil qui n’arrivait pas à  percer  le brouillard matinal. Au final de belles performances pour les membres de la section, avec une mention spéciale pour les filles qui sont allées au bout  d’elles-même, et une nouvelle coupe pour Jacques bien entendu. Vin chaud à  nouveau à l’arrivée, on y prendrait goût !
Lundi soir, séance de décrassage obligatoire !

Didier

Foulées de l\’ile Barlet Résultats et photos

Coté Marche

Le groupe Marche a ce dimanche 11 décembre, accompagné les coureurs pour participer à la rando pédestre qui se déroulait en parallèle de la course à Saint-Romain-en-Gal, site Gallo-romains bien connu près de Vienne le long du Rhône.

Départ de Mionnay à 8h, nous étions 4 marcheurs. En covoiturage avec les coureurs. Nous arrivons vers 9h00,  pour rapidement aller nous inscrire à la salle des sports. Les uns pour la course à pied, les autres pour une rando pédestre de 14 km «  pas tout-à-fait d’après mon podomètre ».

Les gens se croisent, se regardent, il y a du monde mais tous dans un même but: se dépenser physiquement, pour éprouver au final une pleine satisfaction.

Un petit café est servi au départ et nous voilà à 9h15 (les 4 complices), bâtons en main pour certains, les mains libres pour d’autres, dehors dans fraîcheur matinale. La première flèche bleue balisant le circuit nous indique de suite la direction à prendre. Quelques centaines de mètres plus loin, nous croisons des coureurs partis à 9h30, nous les regardons passer, et les encourageons. Nous avons même pu apercevoir quelques uns de nos coéquipiers Mionnézans. Puis, rapidement, nous traversons la route et commençons cette escapade campagnarde à travers les petites routes, et les sentiers quelque peu boueux. En route, nous avons fait connaissance d’un bavard prénommé Etienne qui ne nous a plus quittés !….

Le brouillard aussi a tenu à nous accompagner tout au long du parcours, et nous avons sûrement eu une vision masquée dans ce léger coton, mais quoiqu’il en soit nous étions sereins et heureux. Nous avions quitté la civilisation urbaine pour entendre le froissement des feuilles sous nos pas, le chant d’un ruisseau que nos bavardages venaient parfois perturber en ces instants enchanteurs. Dès les premiers kilomètres, nous avons arpenté un petit sentier qui grimpait assez raide, de quoi souffler et trainer légèrement les jambes en se posant des questions sur la suite du parcours … Heureusement, le premier ravitaillement arrive rapidement, nous étions d’ailleurs surpris de cette collation si rapprochée du départ. Mais gourmands comme nous sommes, nous avons apprécié les friandises et les boissons chaudes ou froides. Les organisateurs chapeautés en bonnet de père-noël clignotant nous attendaient souriants, pas la grosse chaleur pour eux emmitouflés dans leur parka.; debout à attendre les marcheurs, on ne se réchauffe pas!  15 mn de récupération rempli de bavardages, de blagues, avec pour fond de tableau, pâturages, haies, maisons ou fermes isolées aux vielles pierres. Le brouillard et son humidité nous enveloppaient constamment. Mais marcher d’un bon pas ça réchauffe et oblige certain à retirer une couche de vêtement. Nous continuons à une bonne allure, les flèches bleues sur le sol nous guident, le plan distribué au départ nous conforte, il est tout humide mais peu importe, on avance et l’on ne se trompe pas. Traversant les routes, coupant les sentiers, finies les grimpettes, nous retrouvons de petites départementales. Peu d’âme qui bouge, presque pas un chat dans le coin, nous croisons juste quelques chevaux qui paissent tranquillement. Allez ! quelques voitures aussi, qui nous font mettre en ligne sur le bas côté. Oui!… le deuxième ravitaillement arrive, nous sommes attendus, d’autres marcheurs collationnent, nous venons grossir cette bande de joyeux baladeurs. Une petite faim encore ! « Le grand air ouvre l’appétit » (c’est ce que l’on dit!). Nous n’arrêtons pas de picorer dans les assiettes garnies de saucisson, fromage, pain, yaourts, fruits, chocolat et j’en passe. Les gobelets défilent avec café, thé, jus de fruits, eau, le tout dans une ambiance chaleureuse où, chacun y va de son commentaire.

Bon !… Il faut repartir pour achever notre virée. Il nous reste environ 5km pour terminer la boucle. Le brouillard s’estompe doucement. On retrouve la civilisation après quelques centaines de mètres en descente et environ 2h30 de marche . Nous voilà arrivés,fatigués, mais calmes et détendus. Retour au gymnase à 11h45 ou l’on retrouve les coureurs. En attendant la remise des récompenses et le tirage au sort des lots (on ne sait jamais ! ), nous reprenons des forces et des calories au dernier buffet installé dans le hall d’arrivée.

Puis c’est l’heure du retour en voiture, fourbus mais quel bonheur cette sortie chez les Romanères.

Brigitte

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