Course des bords de Saône

Cross des bords de Saône.

7h58 (heure validée par l’horloge parlante suisse, et confirmée par l’Ice Watch de Nicolas), j’arrive place de la Mairie pour entendre Jacques nous dire ‘allez allez allez’ et commencer illico la distribution des dossards. Ouh là, ça part fort ! Cela dit, je comprends mieux son empressement, en apprenant que nous sommes 21, et que Jacques a attendu 1h15 la veille pour pouvoir récupérer les dossards pour toute l’équipe !

Que serions-nous sans toi que ces balbutiements, ô coach !

Par un ciel blafard et un temps humide, nous voilà en route pour St Bernard pour une course ‘à la carte’ (8, 12, 21 kms et courses enfants) où chacun s’essaie selon ses préférences, forme, distance, objectif…

1ère bonne surprise lors de l’échauffement, nous croisons la course enfants – derrière la moto de tête, voici Quentin Dussauge en tête de la course  et qui le restera jusqu’à l’arrivée ! Il aura ainsi eu l’occasion, pas donnée à tout le monde, de se sentir un peu dans la peau d’un champion à la télé…

Puis c’est le départ, 750 coureurs sur l’ensemble des courses, record de l’épreuve. Je pars sur le 12 kms, sur un parcours très proche de celui de 2011. On attaque de suite par une côte dans le village, le ton est donné, le parcours sera technique, tout en relances, faux plats et changements de surface (terre, boue, sable et route, il y en a pour tous les goûts !). Nous traversons la Saône et changeons au passage de département, puis sur les berges, la route cède la place à l’herbe et la terre.

Au bout de quelques kms, je rejoins Nicolas et nous ajustons notre rythme pour courir ensemble… pas besoin de baladeur, j’ai mon cardio-fréquencemètre qui me joue une musique de fond, il bippe presqu’en continu… Mais je me sens bien, je me surveille, et le parcours donne des ailes.

Déjà la fin du tour du magnifique plan d’eau du Colombier après un grand bol de course nature, un ravitaillement bienvenu, et on repart. Chantal se raccroche et nous voici partis à trois jusqu’au bout, nous nous coachons mutuellement… c’est aussi ça, courir en groupe.

On repasse le pont, un regard sur les superbes berges, le château d’Utrillo, et on repart en côte dans le croquignolet village. Sur les faux plats des rues, parmi les jolies maisons inspirant la douceur de vivre, à tour de rôle chacun y va de son petit coup de mou et/ou complainte, « t’inquiète je gère », …bon en même temps on ne se raconte pas le bottin, c’est pas du Audiard, c’est du routard !

Donc pas le temps d’approfondir avec Nicolas les mystères du pissenlit bulgare (comprendra qui peut ! J), que voici déjà la dernière descente, virage à 90°, nous pénétrons sur le stade olympique (euh ?) et c’est main dans la main que nous franchissons la ligne d’arrivée, crédités tous les trois du même temps !

La suite relève presque de la routine d’après course : la douche glacée « c’est-bête-tu-arrives-juste-trop-tard-elle-était-bouillante-juste-avant », le partage des impressions (le seul déçu semble le coach, c’est vrai qu’il n’est que 2e au scratch –  Jacques on t’adore 😉 – mais c’est aussi une leçon pour nous , toujours l’envie de faire mieux), le ravitaillement qui réconforte (avec un petit côté ‘mâchon’ pas désagréable) … L’humidité ambiante nous gagne alors que nous attendons la remise des prix, mais la pluie nous aura fait le privilège de s’absenter.

Quoique, sortez vos parapluies, il pleut… des coupes, pas moins de six (Quentin, Fabrice Duluc, Jacques bien sûr, Chantal, Florian le copain de sa fille, et Carole), record du club je pense, tous genres et âges confondus, une très jolie moisson qui donne la mesure de la qualité de notre vivier, des entraînements, et de la pratique.

A la loterie des cadeaux qui accompagnent les coupes, il y eut une certaine inégalité… si quelques heureux élus gagnent un repas (miam) au restaurant « Le Colombier » qu’on a frôlé sur notre parcours (pas le temps de lire la carte !), le sac de shopping Renault ou le CD de Jean Luc Lahaye n’ont pas enthousiasmé les filles…

Heureusement on a évité «Femme que j’aime » dans la voiture au retour, merci Carole pour ta compréhension 😉

Fabrice Miharan

Saint Bernard,
Ma deuxième course après le duo en Dombes de Birieux et ma première en solo. Nous sommes une bonne équipe de Mionnay, le temps est un peu frais, un tantinet gris, mais il se maintient il n’y aura pas de pluie (tant mieux parce que sur terrain gras je n’avance pas…).
J’ai opté pour le 8 km ou le 7 on ne sait pas trop quand on lit description et règlement sur le site. Serge me dit qu’en fait c’est 7,8km. Je me conditionne donc pour 8km.
On se met en tenue et c’est parti pour l’échauffement. Jacques nous coach et d’autres participants, venus en indépendants, en profitent. On sympathise on se reparlera après la course. On croise Quentin qui assure juste derrière la moto qui fait l’ouverture du 3km, il a droit à tous nos encouragements.  J’ai un petit pincement au coeur, peut être que dans deux ans ma petite Alice fera le 450m ! Je me dis aussi que je n’aurais peut être pas du attendre si longtemps  pour commencer ! En attendant Quentin termine premier de sa catégorie ! On est tous fiers de lui et ses parents encore plus.
A notre tour de  nous élancer pour la course. Carole est équipée comme une pro, les tubes de gel énergétique dans le lycra, déjà prête à enlever ses manchons elle est partie pour 21km notre guerrière (elle va finir sur le podium). On suppose que Jacques est devant. A priori Géraldine et Corinne sont un peu plus à l’arrière. Moi je choisis de démarrer avec Serge et ses deux gardes du corps en bleu !
Et c’est parti ! On croise Cloclo et ses Claudettes. Ah oui on pouvait venir déguisé. Bon on va déjà tenter de gérer en tenue de course avant de rajouter perruque et autres accessoires. On monte, heureusement ça ne dure pas, le pont (il va grimper beaucoup plus au retour), c’est un peu dur mais je m’accroche derrière Serge. Et puis nous voilà partis le long de l’étang et voilà aussi parti Serge. Il s’éloigne de plus en plus. Ses miss en bleu aussi et je me demande ce que je fais là. 3km et je serais bien mieux à marcher au bord de l’eau. Sauf que je vais me payer la honte devant mes collègues lundi si j’abandonne. Perdue dans mes réflexions je continue mine de rien à avancer. Quand je vois le panneau ‘cross’. Ah non ! Cross = herbe + boue + ornières => galére. Finalement ça se gère et ça ne dure pas longtemps. Ouf ! Ça remonte un peu sur la fin je rame, j’entends souffler autour de moi, d’autres rament aussi. Je sens bien que je ralentis. Je regarde un peu derrière si je vois Géraldine et Corinne. Rien. Et devant personne de Mionnay non plus. Seule avec moi-même, pas la volonté de Serge pour m’aider cette fois (et surtout sa main pour me tirer…tracter…). Et puis une jeune femme qui souffle autant que moi m’accroche on court ensemble. Elle a des chaussettes montantes blanches. Moi des bas roses achetés la veille chez décathlon (histoire de ne pas courir mollets à l’air avec mon corsaire d’escalade). Soi-disant anti-fatigue ou Power energy je ne sais trop quoi les bas. Ouais bof, je me dis qu’heureusement que c’était la quinzaine du running et qu’il y avait une promo. Là je suis prête à la laisser filer et c’est à ce moment qu’elle décroche. Petite victoire car c’est moi qui décroche 1km plus tard. Une petite dame de 10ans de plus que moi que je talonnais me met un vent. Allez c’est le ravito. Je m’octroie de marcher le long du stand. Trop court pour être vraiment bon.
Le plus dur est fait il reste 2km. Une coureuse m’encourage c’est sympa puis le pont qui monte un chouille plus qu’à l’aller et séparation avec le 12km. Je me félicite d’avoir choisi le 8km ça suffira à mon bonheur.
Pffff pourquoi n’ont ils pas fait l’arrivée à l’endroit de la ligne de départ…il faut encore rejoindre le stade. Ça y est j’y suis mon homme et ma fille m’attendent à l’arrivée. C’est fini ! Ca s’arrête, gros câlins à ma petite chérie et gros bisous à mon homme qui va voir les résultats. Finalement objectif atteint 47′ et quelques je voulais être juste en dessous des 48′. Je me dis que finalement j’aurais peut être pu faire un petit effort pour faire mieux (facile à dire une fois arrivée !!!).
Et puis on récupère on s’étire et on cherche les copains. Et là on papote j’échange avec Fabrice qui est monté sur la plus haute marche du podium dés fois qu’il ait des trucs (mais à part s’entrainer plusieurs fois par semaine et faire du fractionné pas de recettes miracles je ne me faisais pas trop d’illusions non plus). On bavarde entre deux remises de prix, je me rattrape parce que toute seule et le souffle court impossible d’échanger pendant la course. Carole nous paie une bière merci, on remporte plusieurs coupes, Mionnay est en force sur le podium ! Je suis trop contente de moi, heureuse pour les autres. Retour au bercail, limite dodo dans la voiture de Jacques. La gendarmerie qui nous fait un excès de zèle à l’entrée de Mionnay et nous bloque le passage et le déjeuner qui m’attend tout prêt tout chaud sur la table. Dans ma boite un papier pour une course à Châtillon sur Chalaronnes et sur l’iphone un mail de la section vélo pour la sortie familiale du 7 avril. On n’a pas le temps de s’ennuyer il manque juste des dimanches aux semaines de 7 jours. Bises à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Sabine.

Une réflexion sur « Course des bords de Saône »

  1. Bravo à tous ! La team de Mionnay en force : Quantité et qualité … dans la bonne humeur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.