Quel drôle de nom pour une drôle de course ! Le Lyon Urban Trail, 6ème édition, propose en effet un parcours de trail (ça monte, ça descend) mais urbain. Type de course encore inédite en France, la ville de Lyon avec ses reliefs se prêtant bien à ce genre d’épreuve. Une belle occasion aussi de visiter des lieux méconnus de la capitale des Gaules, certains fermés au public. Départ donc à 7h15 de la place des Terreaux pour l’épreuve reine, le grand parcours de 36 km. Afin de ne pas être trop stressé, j’avais décidé de passer la nuit sur les pentes de la Croix Rousse. Pas de problème de parking à gérer le matin, quelques dizaines de minutes de sommeil de gagnées et l’assurance d’une préparation matérielle optimum. Une demi-heure avant le départ je quitte donc l’appartement de mes filles pour rejoindre les quelques 1000 participants du LUT, j’emprunte au passage le dernier kilomètre de la course ! Le départ est donné … Pour avoir reconnu une partie du parcours, je décide de partir tranquillement car ça monte sec dès les 300 premiers mètres, le tunnel de la rue des Ternes met tout de suite dans l’ambiance et la redescente aussitôt par la montée de la grande côte, préfigure ce que sera la matinée, des montées, des descentes, des marches (6000 il parait) et 1500 m de dénivelé. Sur le road book ce sont 21 difficultés qui sont répertoriées, dont le doux nom commence souvent par … « montée de ». Après avoir rejoint Fourvière une première fois, direction Sainte-Foy lès Lyon, en empruntant à l’envers le parcours final de la Sainté-Lyon (quel sens est le mieux finalement ?!) On arpente ensuite quelques trop petits kilomètres sur le plateau en traversant de charmants jardins et parcs. Nous retrouvons ensuite les coureurs du 23 km dans les théâtres romains. Bon point pour l’organisation, pas de bouchons et belle fluidité, le moyen parcours ayant démarré à 8h30 et le petit à 9h30. Avant de rejoindre la piste de la Sarra, nous croisons le gros du peloton du 23. Ensuite c’est l’enchaînement des forts que nous traversons. Il y en a tant que ça à Lyon ?! En tout cas c’est un repère, car quand nous les atteignons c’est signe que ça va redescendre, mais pas pour longtemps. Traversée de la Saône et retour par Caluire, pour le ravito du 28ème km. Ouf je suis dans la barrière horaire que j’avais jugée un peu courte, pas de hors course à prévoir. Reste à rentrer, par quelques parcs très pentus et même une voie interdite aux piétons d’ordinaire tellement la pente est raide, nous l’empruntons en descendant, c’est encore pire. Montée de l’église, les cuisses brûlent, pour me détendre je cours en marche arrière pendant une vingtaine de mètres, mes poursuivants font une drôle de tête, c’était fun, et merci à Jacques de nous entraîner à courir comme ça. Nous atteignons la voie verte que nous connaissons bien, là je double plusieurs concurrents, car cette longue ligne droite, le soleil bien haut et la fatigue ont raison du moral de beaucoup. Deux montées infernales après être redescendus sur le Rhône limitent mes prétentions de réaliser moins de 4h qui étaient accessibles pendant un temps. Dernière série de 300 marches à gravir et c’est la descente sur les Terreaux. Laurette et la petite famille sont là pour m’encourager avant la traversée sympathique de l’hôtel de ville. Je retrouve sur la place la Mionnay team engagée sur les parcours du 12 et 23, Isabelle et Thierry, Agnès et Carole (qui redemande des grimpettes pour nos entraînements), notre marathonienne Chantal est présente aussi, tous ces soutiens font très plaisir. Au final 4h04’05’’, 7000 concurrents répartis sur les 3 courses. Température élevée par rapport à ce que nous avons connu depuis quelques mois, mais le vent qui s’est levé et les zones d’ombre de la ville ont permis de ne pas trop se déshydrater. Pour une fois je me suis bien alimenté, c’est un point à ne pas négliger, je termine ainsi « assez » frais. Que retenir de cette matinée ? vraiment superbe parcours, le temps ensoleillé l’a rendu encore plus agréable, les marches en descente ça c’est à travailler et il faut être vigilant en permanence, heureusement qu’elles n’étaient pas humides. Des marches il y en a des grandes des petites, des larges des étroites, des hautes, enfin bref de tout ! Et par rapport à trail nature ? L’effort et la difficulté sont comparables si ce n’est que la fréquence des reliefs est plus importante. Pour terminer, pour la douche ? Et bien retour à l’appartement sur les pentes … mais dans l’autre sens, là c’est moins drôle!
Didier P