« VIVICITTA » Course du Vinatier (Bron)

Ce dimanche 14 avril, 4 coureurs de Mionnay firent dissidence.

Désertant le gros de la troupe partie faire une marche ou course caritative à Villars les Dombes, sous l’égide de notre maître à penser Jacques (on ne les citera pas tous, ils étaient plus de vingt), ou les irréductibles prêts à enfiler les marches, montées et descentes, à l’Urban Trail de Lyon, comme Carole Combe ou Didier Pothet, nous fûmes 4 naïfs, joueurs, ou innocents, selon l’humeur, partants pour la course Vivicitta, dans le Parc du Vinatier à Bron.

Plus nous en parlions lors des entraînements, plus il était évident que cette course nourrissait l’imaginaire collectif de nos camarades du club. Il est vrai que le lieu charriait son lot d’images fortes, pensez donc, un hôpital psychiatrique…

Donc à l’heure de relater cette course, nous avons décidé collégialement de satisfaire les attentes de nos compagnons de foulée, en donnant deux versions de la course : la fantasmée et la réelle.

CE QUE C’AURAIT PU ETRE

Dès notre arrivée sur place, on sent que nous ne sommes pas dans un lieu habituel. Nous croisons le Mahatma Gandhi dans son sari défraichi, faisant la causette avec un Napoléon au bicorne impeccable.

Pas très rassurés, nous allons retirer nos dossards. On apprend que de nombreux prix attendent les vainqueurs à l’arrivée, dont un séjour tous frais compris dans un hôpital confrère, et pour les filles, une blouse d’infirmière, version course à pied (comprend qui peut, #1).

Ignorant les cris qui s’échappaient de quelques pavillons, nous rejoignons la ligne de départ.

Un premier coup de pistolet, faux départ et fausse alerte : il s’agit juste d’un vigile qui tire une sommation pour faire rentrer un pensionnaire récalcitrant, la routine.

Puis c’est le vrai départ : Corinne sur 5 kms, Bertrand, Nicolas et Fabrice sur 12 kms.

Sur le parcours, une paire d’infirmiers bâtis comme des bûcherons landais sort d’un bâtiment, retenant à grand peine un rottweiler haletant. « Non, Terminator, pas eux », lancent-ils au molosse sur notre passage. Oui, pas nous, pas nous !!

Les panneaux publicitaires du sponsor de la course, Meule d’Or, égrènent les kilomètres. « Si je t’attrape je te mords » – Meule d’Or et Terminator, même combat !

Dans les derniers kilomètres, un patient en camisole de force sort sous bonne escorte d’un pavillon cerné de barbelés, on reconnait sous le harnachement un tueur en série bien connu, curieusement les cardio-fréquencemètres s’enflamment, les chronomètres s’affolent et nous remontons d’un coup vingt places !

Nicolas est un peu déçu, lui qui s‘était épilé les jambes pour l’occasion, pas de fan féminine dans la fleur de l’âge pour l’encourager et lui crier son amour…. Certes il y eut bien cette nonagénaire qui courait comme une marathonienne en criant « Patriiiiiick » , mais de toute évidence elle faisait erreur sur la personne ?

CE QUE CELA FUT

Moins de deux cents participants, la course méritait mieux. La faute à quoi ? On a beau chercher, chou blanc !

L’esprit  de l’épreuve?  Fort sympathique : le même jour, dans 8 villes en France et 80 dans le monde, des (dizaines de ?) milliers de coureurs s’unissent pour une cause commune, un signal pour la paix, les droits, et l’équité.

La météo ? Hypothèse vite écartée : le temps  fût impeccable, un ciel d’un bleu unanime, la première vraie journée de printemps. A moins que, justement, elle ait dissuadée les coureurs occasionnels, pressés d’aller chercher à la campagne une escapade printanière !

 Le parcours ? Certes urbain et sans surprise, deux boucles et demi d’un même parcours, pas assez pour lasser. De l’espace pour courir, des routes ombragées…

La concurrence, probablement, notamment du Lyon Urban Trail tout proche, qui proposait aussi un 12 kms.

Quentin, venu en dilettante encourager ses parents, n’aura pas le temps de s’ennuyer longtemps : Corinne finit en 26’ sur 5 kms, les trois garçons en moins d’une heure sur le 12 kms (11,990 exactement), chacun est satisfait de son parcours et de sa gestion du chronomètre.

Pour la remise des trophées, à défaut de Christine Taubira (comprend qui peut, #2), madame le maire de Bron et quelques officiels.

Surprise, Corinne finit 1ere de sa catégorie et récolte une coupe ! Elle monte sur le podium sous les acclamations de son fan club. Bon, une fois publiés les résultats, on réalise qu’elle a gagné un trophée Coubertin (seule dans sa catégorie J) – mais les autres n’avaient qu’à être là, nanère !! Ca valait le coup de se lever !

Fabrice renonce à l’idée de prendre une douche (euh, pas totalement serein, on va dire), mais aucun de nous ne résiste à celle de savourer un rosé pamplemousse à la santé de notre championne, avant de retourner à Mionnay profiter de la journée ensoleillée.

Bertrand & Corinne Dussauge, Nicolas Mercier et Fabrice Miharan

2 réflexions sur « « VIVICITTA » Course du Vinatier (Bron) »

  1. Quel style Fabrice, on en redemande …. il faut que tu fasses plus de courses pour relater encore et encore vos exploits. À la relecture je me demande finalement si le vraie version n’est pas la première, un doute affreux me gagne … à éclaircir devant un test de Rorschach.

  2. Mdr le compte-rendu de cette course…solidaire, à laquelle j’ai même-moi participé l’année passée, accompagnée par un vent du nord pas possible…
    sympa…et j’y prends goût puisque j’y retourne dimanche prochain !
    Sportivement !
    Claire

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