A la différence du Marathon de Paris (fait un peu plus de 2 mois auparavant) ou le parcours est relativement plat. Le Marathon du Mont Blanc se court principalement sur des chemins et surtout en montagne avec un D+ de 2500 m environ pour un D- 1500 m.
La différence ne s’arrête pas là. Car même s’il s’agit de deux Marathons, distance de 42km…,
Il faut rajouter environ 18km pour le Mont Blanc au regard d’un dénivelé positif et de la difficulté classé par les connaisseurs de 0. Ce qui porte la distance en équivalence sur plat à environ 60km pour le MMB et ça change tout.
Pourtant, pour ces deux épreuves, il faut à mon avis une préparation quasi identique, avec évidement des sorties, spécifiques et longues, sur terrains plutôt plat pour Paris et, très vallonné pour le Mont-Blanc principalement pour effectuer un travail musculaire au niveau des quadriceps et des ischio-jambier leur des montées mais surtout des descentes. Et s’adapter/comprendre ce type de terrains. C’est en tout cas ce que j’ai fait avec uniquement deux sorties au Mont d’Or, une raté d’environ 1h45 et une plutôt réussi de 2h40 !! Les deux avec Pascal, que j’aurai aimé avoir à mes coté. Ainsi que Raph, qui me disait leur de son premier périple en 2011 si ma mémoire est bonne : « Un être vous manque et la montagne est dépeuplé » c’est une phrase que j’ai retenu tellement affective et belle. Merci Raph, j’y ai pensé pendant ma traversé et à l’arrivée à Planparaz. Bise à Eve et aux enfants.
Petite précision tout de même quand à la préparation… . J’avais rencontré Luc, à la pasta party, un pur et costaud marathonien/coureur sur route qui me disait son appréhension pour cette course : « Pour moi, c’est l’inconnu ». Il est vrai que même avec un bon entrainement sur route, quelques sorties au Mont d’Or et un chrono de 2h56 sur Marathon, s’il vous plait et respect !! Cela ne suffit pas pour s’attaquer à ce genre de trail surtout lorsqu’il s’agit d’un premier coup. Mais je lui fais confiance, dès la prochaine course de Trail il va en surprendre plus d’un !! Et sera devant beaucoup.
Kilian, le gourou de la spécialité disait d’ailleurs que si des kenyans ou Ethiopiens venaient sur la distance ils souffriraient principalement au niveau puissance et musculaire car leurs fibres ne sont pas adapter pour… . A suivre car viendra le jour où cette adaptation arrivera. Il y a aussi, il ne faut pas l’oublier l’appât du gain… .
En 2011 je m’étais inscrit mais blessé j’ai donc déclaré forfait. Et j’ai raté ma sortie avec Raph.
En 2012 les inscriptions étaient closes au moment où j’avais décidé de le faire.
2013 fut donc la bonne année.
Au dire de certains éclaireurs, c’est une course d’une grande beauté lorsque le beau temps est présent. Et d’une grande difficulté sur la seconde partie du parcours, Pascal m’avait averti.
C’est pourquoi je suis partie relativement prudemment, bien que je ne sois pas un adepte des départs prudent. J’ai besoin de rapidement être dans la course.
La première partie du parcours est roulante et très agréable. On aperçoit le soleil se lever sur les différents cols et chaque traileurs essaye de trouver son rythme. J’ai un peu de mal car la veille je n’ai pas bien dormir, je suis venu en famille et après un scrabble avec les enfants je suis partie me coucher mais apparemment, eux, n’avaient pas envies. A environ 00h30 et différents aller-retour dans leur chambre le bruit a cesser. C’est pourquoi je manque un peu de nervosité et il me faudra bien les 10km et l’arrivée au premier ravito pour réellement rentrer dans la course. Manque de chance c’est à ce moment que les choses sérieuses commencent. Les premières petites difficultés à se présenter, est le col après le ravito de l’Argentière, Tré le Champ, puis le col des Montets.
La première réelle difficulté est le col de Posettes mais très honnêtement je ne suis pas impressionné. Et j’arrive à courir sur la dernière partie pour atteindre l’Aiguillette des Posettes avec beaucoup de fraicheur. Mais ce n’est que le début… . Et j’en profite pour admirer ce paysage magnifique, je suis rejoint pas Sophie qui tout au long du parcours m’appellera Mr 5h30. Car depuis le départ je la suis et je sens qu’elle peut m’amener loin, je lui demande qu’elle temps elle veut faire et me répond timidement « on verra ». Alors, je plaisante avec elle et lui dit 5h30 me comblerai. C’est ainsi que je choisi de l’appeler Soph, en référence à notre Sophie de Mionnay, compagne de mon pote Stéphane. Puis David, s’arrêtera un moment avec moi, pas longtemps mais nous aurons vu ce panorama pour lequel nous sommes venu. Soph, elle ne s’est pas arrêter, elle était à fond dans le chrono et tant mieux car elle finira en 5h15… . Pour une SEF Bravo et respect du chrono Soph… .
J’ai son tel… . Pour ceux qui seraient intéressés par un entrainement hors stade… J
Nous entamons avec David la descente et en effet, la montée et surtout la descente interminable du Col des Posettes laissent des traces, pourtant ce n’est que lorsqu’on aborde la montée vers la Flégère que l’on comprend les efforts consentis car nous sommes à mi-parcours et le plus dur ou le plus amusant est à venir. Avec l’expérience, les trails sont à mon sens beaucoup gérables que les courses sur route.
C’est pourquoi la seul vrai difficulté sur trail est le travail d’adaptation musculaire effectué en montagne ou sur terrains très vallonnés avec des alternances course et randonnée… . Ce que beaucoup maitrise d’ailleurs, la randonnée. Et comme pour un marathon sur route il faut travailler le seuil et le fractionné.
Sur route, tout va trop vite. Vous n’avez pas le temps gérer, de réfléchir, de reprendre un poil de lucidité. Sur Trail on peut par moment laisser le chrono ou l’objectif de cote et reprendre son souffle… . Et lorsqu’on est aux alentours du Mont Blanc on peut faire mieux, admirer ces paysages, ces panoramas et ce dire quelle chance on a d’être ici aujourd’hui… . Mais certains l’oubli trop souvent et le raconte dans des récits sans réellement avoir admiré cette beauté sauvage d’une extrême hostilité parfois. Ce qui peut engendrer par moment quelques frustrations par rapport au Chronos (sauf Soph). Mais, ici, dans la montagne il n’y a pas de Chronos, on ne triche pas avec elle. On peut avoir fait une préparation de feu, être au TOP. Si un maillon vient à manque à la chaine. C’est la désillusion, la catastrophe. Cela peut-être un manque de fraicheur, un excès de zèle, de la prétention, une surestimation de soi, un entrainement mal adapté, une alimentation plus que douteuse. Ou tout simple, un jour sans, ou tenter de battre un adversaire hors de portée… .
Avec Sophie juste derrière mais plus souvent devant les photos sont trompeuses.
Bref, à la différence de la course sur route, ici, la distance est souvent plus longue et le chemin qui reste à parcourir d’autant plus ardu.
Nous arrivons à Flègére et, à mon grand regret après un arrêt sur un banc ou nous admirons pour la seconde fois les paysages avec peut-être la lucidité en moins et donc beaucoup plus de plaisirs je repars sans David mais lui promet de l’attendre à l’arrivée. Il me dira plus tard avec beaucoup de tristesse « je n’aurai pas du te suivre » mais sera content car il finira en 5h45. Evidemment, les discussions à Plampraz prendront une tournure philosophique la bière aidant J
5km, avant l’arrivé, avec d’autres coureurs nous sommes victime de pierres, petites et grosses roches qui tombent en amont de la montagne par chance le coureur me précédent m’avertit du danger, à quelques seconde près je me prenais une petite roche de plusieurs kilos qui me faisait basculer plus bas. C’est pourquoi je cris moi aussi sur les poursuivants pour les avertir du danger. Il n’y aura aucun blessé mais j’ai eu très très peur pour moi et pour les autres. Je disais en milieu de récit que la montagne peut-être très hostile pas uniquement en hiver ou par mauvais temps… .
L’arrivé, du tour de France 2013 sera donc inhumaine vers Planpraz mais magistral ou mon fils ainée, Yannisse, me rejoindra environ 3 km avant l’arrivée pour faire un bout de chemin avec moi et quel plaisir indescriptible que d’être accompagne ainsi par son fils ainée. Puis le cadet, Ryan, aux alentours du dernier kilo et enfin ma filles du haut de ces 9ans qui parcourra 500 mètres à fond et je finirai avec elle à l’arrivée.
D’autres Corcy Enduranciens avait fait le voyage Arnaud Gueripel sur le cross que j’ai salué, avec son ami ou une autre personne de Corcy (je m’en excuse si c’est le cas de ne pas citer le prénom) et dont le mauvais temps a malheureusement gâché ce beau trail et probablement l’ambiance.
Luc, que j’ai vu à la pasta, Pat et Laurent que je n’ai pas rencontrés du weekend. Nous serons donc 5 corcy enduranciens à avoir participé à cette édition. Je vous souhaite à tous, Corcy Endurance Club, Corcy Enduranciens mais aussi ASCM Mionnay et d’autres clubs et villages de vivre un jour ce trail car si le beau temps est de la partie cela vaut le coup, vraiment le coup.
Tahar
1921Classés:
186 Tahar ABERKANE 5h25’03″ 38ème V1H Toujours aussi impressionnant. Un très bon classement vu le niveau international de cette course. Première édition.