Voilà 2 ans que j’ai fait un article sur le site de la section, il concernait le trail givré à Montanay. Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis, et d’ailleurs, de l’eau la météo en prévoyait beaucoup ce dimanche matin.
En bin, elle ne s’était pas trompé la météo car nous l’avons eu la pluie ! et pas qu’un peu !
Une heure avant le départ c’était des trombes d’eau qui tombaient, nous laissant perplexes sur les raisons qui peuvent nous amener à : 1/ se lever tôt un dimanche matin 2/ laisser maison et famille en plan pour le petit dej le + sympa de la semaine 3/ aller se cailler (parce qu’en +, il fait FROID !) et se mouiller en faisant 23 km de trail.
Ligne de départ : pas de boudin, pour cause d’intempéries –tiens, ils ont remarqué eux aussi ?- Je pars sans pression, mon objectif c’est le marathon dans 2 mois et Jacques m’a conseillé de faire les 23 en allure « footing », pour ne pas risquer de mettre en péril ma prépa (d’ailleurs nous sommes à – 8 semaines et je devrais quand même la commencer cette prépa…).
Départ : Je me retrouve rapidement en queue de course, quelques km dans le village, puis nous arrivons dans les bois. Je retrouve Hélène, ma colloq’ du bureau qui se demande aussi ce qu’elle peut bien faire là sous ce temps… Nous discutons pendant le premier bouchon qui d’ailleurs sera le seul que je subirai pendant cette course, nanannère !
Première descente, je m’éclate à doubler plein de coureurs qui ont peur de se salir les chaussures. Il faut dire que Carole m’a briffé jeudi soir en me disant : « tu te prends pas la tête à éviter les flaques, de toute façon tes chaussures seront dégueux à la fin, donc ça ne sert à rien de se fatiguer à les éviter ». Bien reçu mon homonyme ! je regarde une dernière fois mes belles trails achetées pour l’occasion et je fonce dans les flaques.
Quel bonheur ! je n’avais jamais le droit de le faire étant petite et j’ai l’impression de rattraper le temps perdu…
Comme les bonnes choses ne durent jamais, nous voilà sur un faux plat montant et les « coureurs aux chaussures propres » me doublent à leur tour. Hélène me devance et me dit « à plus tard dans les descentes », je ne la reverrai plus pendant la course-normal ! Derrière moi, je peux apercevoir le vélo-balais, je vais quand même essayer de ne pas le laisser me doubler (lol).
Nous voilà en bas de la descente et j’aperçois le ruisseau des Echets : il était à sec pour la reco la semaine dernière, il est maintenant bien haut. Personne devant moi pour voir la profondeur ni me montrer un autre chemin, je me dis que je vais devoir le traverser. J’espère ne pas être obligé de nager…
Me voilà lancé dans le ruisseau : P####N C’EST FROID !!! En plus j’ai peur des crues ! M##de ! qu’est-ce que je fous là ??? Bon c’est finalement vite traversé, mais j’ai eu de l’eau jusqu’aux cuisses quand même. C’est à ce moment que j’ai une pensée moqueuse pour Walter, qui, avant le départ nous a expliqué que ses chaussures sont étanches et que ça va être top vu la météo ! (@Walter : peux-tu me dire si ton pantalon était aussi étanche ? Cette question m’a poursuivi toute la course…)
Bien repartie dans la course, dans les montées : je me fais doubler, dans les descentes : je double à mon tour, mais j’ai quand même l’impression qu’il y a peu de monde derrière moi.
La course est difficile, mais je ménage ma monture, les paroles de Jacques me reviennent encore : ALLURE MA-RA-THON ! Tiens, j’ai une idée : et si je faisais le marathon à 7 km / heure ? Parce que je sais que je n’ai jamais fait une course aussi lente que ce trail. Bon, je serais heureuse d’avoir terminé.
La course est belle aussi, le parcours est magnifique, même sous la pluie. Elle s’est un peu calmé d’ailleurs, je prends tantôt un crachat sympathique, tantôt de vraies gouttes, mais plus de seaux. Y a du mieux !
Le dernier ravito arrive enfin, les ravitailleurs sont sympas, nous parlons de course, de pluie, même de couscous, et encore d’autres choses. Bon, je resterais bien à papoter mais j’ai une course à finir, c’est pas tout, mais à ce train-là, je suis pas rentrée, moi…
Les 5 derniers km sont longs, j’en profite pour discuter avec quelques coureurs, c’est dire que j’ai encore réduit ma vitesse sinon je ne pourrais pas parler. La fin de la course arrive : personne à l’arrivée ! c’est triste, mais je comprends, on a tous envie de se mettre bien au sec au + vite. Je finis comme j’ai commencé, sans pression et sans douleur en 2h58 quand même !
L’année prochaine, c’est sûr, quelle que soit la météo, je referai cette course, mais en mode « warrior » cette fois-ci.
Carole
Super ton article Carole. ça donne envie !! Bertrand