Courir le marathon de NYC est une expérience magique et unique. Vous traversez les 5 Boroughs de New-York et êtes encouragés par 2 millions de spectateurs.
Pour être sûr de participer au Marathon de NYC, il faut s’inscrire 1 an et demi à l’avance avec un tour operator.
Après 6 mois sans aucune préparation sportive, je reprends l’entraînement fin Août en prévision de faire un bon temps au marathon de New-York, l’objectif visé est 3h30 pour un record au précédent marathon de NYC de 3h51 en 2011.
Ma femme me conseille donc de rejoindre le club de course à pied de Mionnay pour bénéficier d’une meilleure préparation. Je vous rejoins début septembre et fais les séances de fractionné avec vous tous les jeudis soir.
Après quelques semaines, Jacques me fait passer un plan d’entraînement sur 1 mois pour bien finir ma préparation.
Nous nous envolons pour New-York le vendredi 1er Novembre et arrivons à NY vers 15h00 heure locale. On va tout de suite récupérer les dossards. Il y a déjà une ambiance incroyable et surtout une organisation à l’américaine : tout est prévu et rien n’est laissé au hasard.
J’en profite pour faire un petit tour des exposants (un supermarché géant de fringues de sport : environ 4000 mètres carrés de chaussures, t-shirts et autres accessoires : le rêve !!!).
La journée du samedi passe assez vite et je me couche de bonne heure pour être en forme le jour J.
Jour J : Je me lève à 4h30 et me prépare pour le départ. Les bus nous emmène à 6h00 sur Staten Island car à partir de 7h00 : le verrazano Bridge est fermé à la circulation. Dans le Bus, il y a même des français de Tahiti venus courir le marathon.
On arrive sur Staten Island à 6h30 : plus que 3 heures à attendre avant le départ du marathon : Il fait froid, entre 4 et 5 degrés. Je me glisse sous une tente et essaye de me reposer mais l’excitation est tellement forte que je n’y arrive pas, je n’arrête pas de repenser à la course, au départ, à l’objectif des 3h30.
Les SAS de départ s’ouvrent à 8h20, j’y rentre dès leur ouverture et repère les meneurs d’allure 3h30 : il s’agit de 2 femmes : une mère et sa fille. En voyant ces femmes, je pense à Carole qui aurait pû être à leur place. Je la revois en train de me dire : « Tu as intérêt à me battre et faire moins de 3h30 ». En plaisantant, je lui avais répondu : « je suis le meneur d’allure jusqu’au 40ème et après j’accélère pour faire 3h28 ».
Le départ approche, il y a une ambiance de folie, on entend la chanson de Franck Sinistra : « New-York, New-York » qui annonce le départ. Tout à coup, coup de feu et ça y est, c’est parti pour 42 Kil de folie dans la plus merveilleuse des villes. En franchissant la ligne de départ, je suis super heureux.
La première heure et demi passe super vite, je ne vois même pas passer le temps et j’ai environ 100 mètres d’avance sur les meneuses d’allure. On arrive rapidement au semi marathon et je tiens toujours les 2 meneuses d’allure. On est toujours dans Brooklyn, on n’est pas encore arrivé dans Manhattan. On arrive au point dur du marathon, le franchissement du Queensboro Bridge avec sa côte interminable d’environ 2 Km. C’est à ce moment là que s’envole les 3h30 pour moi. Je vois partir les meneuses d’allure dans la montée et malgré mes efforts, je n’arrive pas à les rattraper. Je me dis que je les reprendrai dans la descente mais idem, je n’arrive toujours pas à les reprendre. En bas du pont, on arrive dans Manhattan sur la première avenue : C’est un des endroits les plus magiques du Marathon, il y a au moins 50000 personnes à la sortie du pont. Sur la première avenue, je surveille les numéros de rue car je sais que ma femme m’attend entre la 72ème et 73ème rue. Je la vois enfin, ça fait du bien au moral, je m’arrête 30 secondes pour lui dire que je souffre et je repars. Depuis la 72ème, on remonte jusque la 140ème rue (Harlem et le Bronx) pour redescendre par la cinquième avenue direction central Park. A partir du 30ème Kil, j’ai plus rien dans les pattes : « le mûr », le vrai !! Je vais au bout mes forces jusque Central Park et essaye de ne pas m’arrêter trop souvent. Je revois ma femme vers le 41ème Kil et je décide d’accélérer avant l’arrivée pour essayer de sauver un peu le chrono et de battre mon record. Je vois la ligne d’arrivée, j’y suis presque et je vois que je vais battre mon record, je suis quand même heureux même si je me dis que je vais me faire brancher par Carole en rentrant pour les 3h30.
Je franchis la ligne d’arrivée et finis le marathon en 3h47 : record battu de 4 minutes : classement 10016 pour 11400 la dernière fois : content quand même.
Entre le franchissement de la ligne d’arrivée et le retour à l’hôtel, je pense qu’environ 1500 personnes m’ont félicité pour le marathon.
A tous les marathoniens, et tous les joggeurs de l’ascm, je recommande le marathon de New-York, c’est une expérience inoubliable qu’il est difficile de raconter tellement c’est magique. Il n’y a qu’en le vivant qu’on peut se rendre compte de l’ambiance et de la féerie New-Yorkaise.
Prochain objectif : Berlin ou Nice-Cannes en 2014 avec l’objectif de battre mon record une nouvelle fois.
Merci à Jacques pour ses précieux conseils, pour son plan d’entrainement et merci à Carole pour m’avoir boosté dans les séances de fractionné, cela m’a permis de battre mon record.
Jean-Philippe