10h du matin, le départ du 40^ème 100 km de Millau est donné. Plus de 3000 coureurs s’élancent pour une course devenue mythique avec le temps. Le tracé est fait de deux boucles, la première de 42km relativement roulante sur la première partie longe les gorges du tarn, la seconde est un allé retour Millau Saint Affrique beaucoup plus dure avec deux grosses bosses.

Dès le départ, je vais ressentir de très mauvaises sensations (le stress ?). Je retrouve Nathalie au 6^ème km qui va m’accompagner en vélo dans cette aventure. Cette première boucle sera mal vécue, je me sens pas bien et songe abandonner à partir du 30^ème km où je vais faire une longue pause. Ma décision d’abandonner sera prise au 40^ème lorsque de grosses douleurs aux dos vont apparaitre. Heureusement, Nathalie, qui sera d’une grande aide tout au long de la course aura la bonne idée d’acheter des médicaments dans une pharmacie à Millau ; Je décide alors de repartir sur la seconde boucle et ne le regretterai pas. Les sensations enfin retrouvées, je vais pouvoir vivre ma course pleinement. Le passage sous le viaduc de Millau après avoir passer la première grosse difficulté (2 km de montée) est superbe, petite photo en passant devant le panneau des 50km avant d’attaquer la première grande descente direction Saint Georges de Luzençon. Ensuite, c’est un faux plat montant jusqu’à Saint Rome de Cernon avant d’attaquer la plus grosse difficulté de la course : la montée sur Tiergues (5 km de montée non stop). Le pourcentage est important, Nathalie peine en vélo, je lui propose de partir seul pour la retrouver sur le chemin du retour. La descente ensuite sur Saint Affrique sera interminable. C’est avec une petite nostalgie que je vais traverser cette ville de Saint Affrique que je connais bien, et c’est parti pour le chemin du retour direction Millau. Je suis très bien dans la remontée après Saint Affrique que je vais faire entièrement en courant. Retrouvaille avec Nathalie en haut de la montée de Tiergues, la descente qui suivra sera plus dure, les douleurs au niveau des quadriceps deviennent importantes. Je vais vraiment coincer au 80^ème km, le gel et le ravitaillement pris à Saint Rome de Cernon vont me requinquer. Mais la remise en jambe après le ravitaillement est très dur, je serai mieux une fois lancer. Nous allons accompagner pendant quelques km un autre couple, la différence avec nous, c’est que c’est la femme qui coure et l’homme qui l’accompagne en vélo. D’après elle, on est sur des bases de 10h15, c’est finalement pas si mal vu la première partie calamiteuse de la course. Je ne serai pas trop mal jusqu’au viaduc de Millau au 92^ème mais à partir de là, je vais être pris de crampes très douloureuses, impossible de courir. Je vais marcher jusqu’au 96^ème, la nuit vient de tomber et je me dis que les 4 derniers km vont être un calvaire. Mais comme par miracle, je vais retrouver mes jambes de 20 ans et finir les 4 dernier km de cette course très fort en doublant beaucoup de coureurs. C’est avec un grand bonheur que l’on va passer avec Nathalie la ligne d’arrivée. Vivement l’année prochaine en espérant être accompagné par des coureurs du club pour cette belle aventure à vivre.

Armand

Classement