FINISHERS aux Templiers

Millau, Samedi 27 Octobre, 10H30 bienvenue au village du festival des Templiers !

Retrait des dossards pour Nathalie, Armand, Didier et Didier. Les 2 premiers s’attaquent demain aux 72km de la Grande Course des Templiers et à ses 3200m de dénivelé positif…. Quant aux Didier, quelques heures encore avant le départ du Marathon des Causses.

11h Découverte de notre chambre commune et derniers préparatifs pour les compères Didier. La tension monte….

  • Nathalie s’inquiète : pour sa première participation sur une telle distance, elle étudie le parcours et scrute les barrières horaires….
  • Il a plu toute la journée d’ hier et toute la nuit : le terrain promet d’être gras
  • Didier l’aveyronnais nous annonce qu’il va « burler » (si, si burler…..c’est le vent du coin ! )
  • Pour tout arranger le thermomètre doit perdre environ 10° en fin d’après midi, et il se pourrait que des flocons accompagnent la burle
  • Aïe ! Armand n’a pas prévu de caleçon long….lui qui craint le froid, il va être servi demain matin (on le dépannera, en fait)

12h30 L’hôtel est à 2km de la ligne de départ : nous décidons d’y aller en trottinant pour s’échauffer et rejoindre les 850 inscrits du Marathon

13H15 Le speaker annonce un départ retardé de 10mn ; la météo a contraint à quelques aménagements du parcours et les baliseurs n’ont pas terminé leur travail. Finalement le marathon ne fera que 37km pour 1650m de dénivelé positif….. avis aux amateurs !!!

13h23 La musique d’ERA raisonne sur la ligne de départ : le peloton s’élance à l’assaut du 1er kilo qui nous conduit à la première grosse difficulté, la côte de Carbassas. Juste 470m de dénivelé positif sur 3km !!! Nous avons décidé de partir prudemment en fin de peloton. Entre le GPS de Didier et mon cardio, nous contrôlerons. Didier est amusé par le fait que nous remontons progressivement les coureurs, tout en contenant sa fougue légendaire…..

Puis c’est le début de la montée : encore courable au début, nous poursuivons notre progression dans la foule qui s’étire déjà fortement

KM 3 La rampe! Nous marchons en doublant encore jusqu’ au 5ème Kilo. Le décor est superbe: en contrebas la ville de Millau, et, en toile de fond, le fameux viaduc. Début du reportage photo. Ah oui, j’ai oublié de vous dire que je vais couvrir la distance, l’appareil à la main. Sur le plateau ( 800/850m d’altitude ), alternance de chemins forestiers, de sous bois aux couleurs de l’automne, et de bordures de falaise. C’est vraiment magnifique!!

Nous aurons couvert la première heure de course sur une base de 7,5 km/h. « Légèrement inférieur à nos prévisions….on profite du plat pour accélérer un peu ». Nos sommes bien physiquement et mentalement, les kms défilent.

KM 17 Descente du ravin de Fontfrégé: le 1er des 3 du parcours. On perd 200m d’altitude puis on remonte immédiatement sur le plateau. En marchant bien sur: inutile d’essayer de doubler sur ce sentier. Arrivés en haut, nous décidons d’aller chacun à notre allure:  » RDV au 1er Ravito du 22ème! ». Ca y est, la température a chuté: il « burle », il pleut, un peu de grésil aussi. Quelques photos au ravito: il est le bienvenu celui là…..Un léger coup de moins bien qu’ il fallait avaler….Didier repart avant moi, pendant que je m’ adapte ma tenue à la météo. Je retrouverai mon compère an bas du ravin de Fons au 27ème ( – 300m en 1,5km….). Re ascension en marchant….la forme est revenue. Mais pourquoi ai je eu des débuts de crampe tout à l’ heure??

Nous atteignons le point culminant du parcours: les Causse Noirs, c’est décidément très beau.

17H20 Arrivée au second ravito. J’ai pris quelques minutes d’avance pour pouvoir assister à l’entrée de Didier dans la ferme de Cade: au chaud, du sucré, du salé, boissons chaudes et froides pour tous les goûts, pain d’épice au roquefort…..on vous le conseille celui ci: un vrai délice !!! Tant pis pour la diététique….

Plus que 8km environ. Didier me propose de terminer chacun selon son envie. J’ hésite à cause des photos, mais je me laisse tenter.  » Allez OK à tout à l’heure ».

Surprise! J’arrive sur un spot de parapente, le Poucho d’Agast, et je vois la ligne d’arrivée en bas, juste en bas de la falaise, 400m plus bas….Moi qui commençais à accélérer franchement, je m’aperçois qu’il va falloir négocier une sévère descente très technique: pour commencer, pierres rendues glissantes avec de marches de 50 à 70cm, puis un sentier boueux et glissant qui longe la falaise sous les arbres. Difficile de prendre des photos dans ces conditions….l’appareil change de main au fur et à mesure que je m’accroche aux branches pour freiner la descente.

A la sortie du bois, je doublerai une quarantaine de concurrents avant de passer la ligne, frais en 4H59. Nathalie et Armand nos attendaient, transis de froid. Je les rejoins et nous attendons Didier pour la photo Finish. 5mn…10mn…20mn….nous commençons à nos inquiéter: chute? On se souvient que Didier craint le vertige.

25mn…Nous avons tellement froid que je propose à nos supporters de regagner l’hôtel:  » moi j’ attends ». Didier n’est pas joignable sur son portable….qu’ est ce qui s’passe?

La nuit est tombée: toujours pas de news. Les Garvi restent avec moi

19H01 Le voila!!! Didier nous explique qu’après quelques dizaines de mètres dans la falaise, le vertige a eu raison de lui et qu’il est remonté pour revenir seul par la route. Et du coup, il a parcouru un vrai marathon de 42kms. Trop fort, notre Didier!!

Nous sommes super contents de finir frais, et d’avoir parfaitement géré cette course comme un préambule à la Sainté prochaine.

J’en retiens aussi un enseignement quand je vois ce qui reste dans mon camelback: je dois boire plus en course ( les crampes…remember….)

Maintenant récup pour nous et place à la Grande Course des Templiers.

Dimanche, les Causses tôt pour les Costauds

03H30 Réveil, le petit déjeuner est pris dans la chambre, on ne pourra pas s’empêcher de réveiller Didier MASSON, Didier POTHET restera dans ses rêves et ne nous verra pas partir de la chambre.

04H30 Nous partons pour la ligne de départ en courant, 2 km qui nous permettrons de nous échauffer … et de nous réchauffer. En effet, la météo prévoit une journée froide (ressenti de -10°C sur le plateau des Causses) avec des rafales de vents…pardon, de burle.

05H15 Départ pour une très longue journée de course. Départ toujours magique avec la musique Améno du groupe ERA et une haie de fumigène.

La première partie sera commune au marathon de la veille avec cette première difficulté de la côte de Carbassas. Le sol est déjà couvert d’une pellicule de neige.

Arrivés sur le plateau, nous allons parcourir un long chemin forestier très roulant avant la levée du jour et la première descente menant au ravitaillement de Peyreleau au 22ème km.

Nous remontons ensuite sur le plateau, et maintenant que le jour s’est levé, nous bénéficions d’un magnifique panorama sur les Cévennes et les 1565m du Mont Aigoual enneigé.

Après un passage au second ravitaillement (Saint André de Vézines au 34ème km), je vais connaitre mon premier coup de moins bien (Nathalie connaîtra ces difficultés plus loin) vers le 42ème km et le passage à la Roque. Heureusement, je vais trouver dans ce moment difficile les deux Didier qui me seront d’un grand secours autant pour le moral que le ravitaillement en gel. La montée jusqu’au 3ème ravitaillement (Pierrefiche 48,5km) sera quand même  très dure.  Arrivé au ravitaillement, je vais bizarrement  être pris d’une envie boulimique de pomme.

Après avoir mangé mon kg de pommes, je vais repartir requinquer et prendre beaucoup de plaisir jusqu’à l’approche de Le Mona (60ème km) où je vais subir un second gros coup de moins bien. Heureusement, les deux Didier seront encore là au bon moment  et vont encore une fois me remonter (puis Nathalie lorsqu’elle passera plus tard au même endroit). Mais l’approche au dernier ravitaillement (la ferme Le Cade 64,5km) sera très dure. Je vais chercher en vain des pommes sur ce dernier ravitaillement, je me rabattrais sur les fruits secs (il y avait bien du roquefort mais Jacques nous l’interdit pendant les courses). Je vais envier des randonneurs attablés au chaud dans la ferme devant de belles assiettes de spécialités locales mais il faut bien repartir. Les deux Didier étaient encore là (Au top l’assistance) et vont faire un bout de chemin avec moi et Nathalie plus tard à la sortie du ravito.

Les 8 derniers km seront  très long mais je vais les aborder tranquillement, la dernière montée sera interminable, tiens encore les deux Didier, ils sont infatigables, je me demande vraiment s’ils ont réalisés un marathon la vielle.

Dernière descente de 4 km rendu glissante par les pluies tombées les jours précédent et arrivé bien venu vers 15h20.

Nathalie arrivera vers 19h dans une forme déconcertante après 72km.

20H30 Un des moments les plus attendu de la journée, sur les conseils de notre diététicien  Jacques, nous avons craqué pour un bon aligot accompagné de saucisses,  lard grillé et côte de porc. Le tout bien entendu arrosé d’un bon vin.

Nous tenons à remercier les deux Didier qui nous ont été d’une grande aide tout au long de la course ainsi que Carole pour le prêt des bâtons à Nathalie  qui l’ont bien soulagé.

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