C’est décidé on se lance dans une course « pas tout à fait plate » : Trail givré !
A ce moment-là on pensait que « givré » c’est parce qu’en février, il fait froid, souvent très froid même…
Nous voilà au départ, très belle matinée, soleil radieux et température tout à fait acceptable. C’est louche, le Trail givré aurait-il été mal nommé ?
9h ! c’est parti pour 9,7 km de chemins vallonnés (oui, oui, juste vallonnés qu’ils avaient dit ! et accessibles à tous !!!). Isabelle, Nathalia, Stéphanie, Josette et moi, départ un peu brouillon, on se fait doubler. Le plateau, au milieu des champs, on part un peu vite au début, comme toujours… petite montée, puis de belles descentes, il faudra peut-être remonter ça plus tard ? on évite d’y penser. ..
La course se poursuit dans les bois le long du ruisseau, ça gadouille un peu, mais le lieu est joli ! On traverse le ruisseau : c’est là que ce va se gâter, j’avais un peu étudié le parcours. On remonte dans les bois, ça tire un peu dans les jambes, Corinne nous avait prévenu : une montée raide dans les bois et la gadoue (!). Ho, dis donc, la montée déjà raide devient encore plus raide ! maintenant on marche car c’est vraiment casse-margoulette, et mes cuisses n’ont pas l’habitude de ce genre de traitement. Josette gère bien la montée, pour moi c’est plus dur.
Je lève la tête, histoire de voir ou sont les filles, et là je m’aperçois que la pente très raide va se transformer en mur d’escalade. Corinne nous l’avait dit aussi, mais pour être honnête, je pensais qu’elle plaisantait (!). Bon bien puisqu’on est là, on va la monter cette pente : Je m’accroche aux arbres pour ne pas tomber, puis directement aux racines, elles sont + à ma hauteur (si, si je vous assure, aux racines !!!). C’est pas possible, on s’est gouré de chemin !!!! Ouf, enfin le haut de la montagne, c’est plat, il faut que je me reprenne.
« Bip Bip Bip », ma montre sonne, elle a certainement remarqué que j’étais un peu lente sur le dernier kilomètre, je jette un œil, et là, j’hallucine : « reprise auto » Fichtre ! elle a cru que j’étais arrêtée, cette course c’est vraiment une galère.
En fait, je viens de comprendre, les givrés c’est nous : 1000 maso qui viennent se faire du mal au lieu de faire tranquillement un ptit déj en famille !!!
C’est reparti sur le plat, en fait c’est pas tout à fait plat mais après ce qu’on vient de vivre… Isa n’est pas très loin devant, Josette avec moi, on évite de se plaindre, mais c’est dur. 6 km – 7 km – 8 km encore une montée un peu raide, je baisse la tête et j’imagine les baskets de Coco juste devant moi, je les fixe et je les suis, comme à l’entrainement. Maintenant c’est dans la tête, il faut oublier la douleur des jambes. Avec Josette on n’en peut plus, mais on ne se dit rien, les regards suffisent… Quelques piétons nous encouragent, ça fait du bien. Corinne et Quentin sont là aussi, tout frais pour nous encourager (pourtant, ils ont fait la course eux aussi, non ?). Et après un virage, le gros boudin noir en ligne de mire, j’accélère, je me dis que c’est fini, je force, le boudin devient de + en + gros. Et on a avalé les 9,7 km en 1h06, pas mal pour une adepte du plat et un premier trail.
Un grand merci à Corinne pour les heures passées à me soutenir tous les samedis matin et à Jacques pour les fractionnés du jeudi. A Birieux dans 3 semaines ça va être du gâteau !
Carole J.
Super article!
Et t’as raison givrés c’est bien pour les coureurs.
Merci pour ton témoignage.