C’était, il y a un an, une idée folle : « Dis donc Bertrand je ferais bien un marathon un jour pour voir ! ».

5 minutes de réflexion, guère plus, le programme est prêt : Ce sera le marathon du Beaujolais, avec le semi d’Annecy, et Marseille Cassis, grâce à Sophie qui nous a eu 4 inscriptions par son travail.

Cette idée est très vite partagée avec Edith, Sophie, Agnès et Francis. « Si vous faites le MIB (Marathon International du Beaujolais), nous aussi ».

Début d’année, premières sorties pour préparer Annecy, avec les filles et Francis, plus Stéphanie, et Cathy, « un semi ? Ce n’est juste pas possible !! ».

Annecy, comme d’habitude, les filles et Bertrand atteignent sans problème leurs objectifs, Francis aussi mais en marchant…, et moi un peu derrière, mais je suis contente.

Les mois défilent, arrive le mois de juin et son « traditionnel marathon des équipes », course dont tout le monde parle dans le club. 9 équipes, moins que St André, mais nous cette année, on reste au repas, nous !
Je ne me souviens plus trop des performances des équipes, mais je sais que tout le monde est heureux et cela se ressent. Est-ce l’effet de l’ambiance de la soirée, de la framboisine ? Une nappe en papier, des signatures, et voilà une quinzaine d’engagements supplémentaires au MIB.

Et depuis on ne parle que de cela, organisations de sorties collectives, quand certains sont à Cordieux, d’autres font la ronde des Grangeons, échanges de SMS, photos, encouragements !! Y compris durant nos vacances.

Ca va très vite, fin octobre est déjà là. On se retrouve à Marseille avec Patricia et Nicolas.
Comment dire ? Un enfer, je marche au 4eme km, cela ne m’est jamais arrivé en 15 ans de course à pied. Même Paris Versailles qui avait été très dur, était plus cool.
Je fini lamentablement en 2h20. Je reste assise seule sur le trottoir plus de 15 minutes, à la limite de l’évanouissement. Enorme coup sur la tête, mentalement et physiquement, j’en ai trop bavé. Le marathon, tu oublies ma vieille.

Et puis comme à la fin de chaque course, des SMS, qui remontent le moral, Bertrand qui m’aide aussi en me prenant RDV chez le médecin, et qui lui, me trouve un truc au genou (probablement imaginaire, mais c’est l’effet placebo). Reprise de l’entrainement, le moral va de mieux en mieux au contact du groupe, mais les doutes demeurent.

J-12 : Sortie de 21km avec Bertrand, pour me rassurer ….. Arrivée épuisée, je me demande comment je pourrai faire le double dans moins de 2 semaines.
Semaine -1 du MIB, les dés sont jetés, il n’y a plus rien à faire, si ce n’est repos, hydratation, et pâtes.
Ce sera réveil à 3 heures, je n’arrive pas à boire et les pâtes je n’aime pas cela…

Vendredi, on a prévu avec Gégé et Isa d’aller chercher les dossards, mais Bertrand souhaite que nous y allions ensemble pour nous « imprégner de l’ambiance », coach toujours …
Ce que je ressens ce soir-là, je ne peux pas l’expliquer, mais la pression tombe d’un coup, on s’est lancé dans un truc de fous, ça va être bien !

 RDV avec la troupe à 6h30, petit déjeuner aux pâtes et départ pour le marathon, avec Sophie, Edith, Agnès, Francis, Bertrand et moi. Dans la navette en direction de Fleurie, les premiers SMS d’encouragements avec les filles du semi.
Un accueil incroyable, une haie d’honneur des enfants avec des drapeaux, déjà un ravitaillement…
La salle est en fête, coup de téléphone de Gilou mon témoin, pour me prévenir qu’il sera avec sa femme à l’arrivée, l’émotion monte, il va me faire chialer cet imbécile.

Le départ, les colombes, un feu d’artifice, l’ambiance, les costumes, le temps,… tout est génial.
Sur ma course, je ne peux pas trop en parler, j’ai perdu la notion du temps et des kilomètres. J’ai souffert mentalement et physiquement, oui surement. La deuxième partie, je la fais avec Bertrand qui bien prend soin de moi, même si de temps en temps il m’engueule parce que je réponds au téléphone. C’est Carole et les filles qui m’encouragent pile dans une montée, j’en avais bien besoin.
Je me fais doubler par Etienne, Aurélien, et Walter, super des têtes connues de Mionnay.
Au bord de la route Gilou et Sandrine sont là, un bisou et on repart pour la rue Nat. Je passe la ligne avec Bertrand c’est bien, après tout c’est aussi un objectif familial, dommage que notre gone ne soit pas là.

Surprise Caroline (l’ancienne nounou de Quentin) et Armand sont là, trop sympa. Valo a fait le déplacement aussi. Et puis enfin je retrouve les filles, ravies de leurs courses On attend Catherine, Laurette, et Christian qui bouclent leur 12—-13km. Ca y est on l’a tous fait…

Que dire des nombreux témoignages de remerciements, que je suis très très touchée, car les moments de doutes que j’ai traversé ont été gommé par la joie de retrouver le groupe « tricots et macramés » chaque semaine. Que je suis très fière d’appartenir à ce club, parce que chacun y apporte un petit quelque chose qui fait que l’on se sent très bien à Mionnay.

Un remerciement particulier à Bertrand qui ma soutenue avant, pendant et après la course, et un autre pour Quentin qui supporte des parents comme nous.

Je vous aime tous

Corinne.