Les 6h du 2

Késako ça ?

Le 2, c’est le 2ème Escadron d’Instruction Élémentaire de Conduite (auto école) du camp militaire de la Valbonne.

Pour la 3ème fois, le 2 donc, organisait ses 24h de course à pied. Les 24h un vieux rêve pour moi.

Après les 24h de VTT de Méjanes et les 24h de triathlon de la Doua, que j’ai partagé en relais avec plusieurs membres de l’ASCM, je voulais m’attaquer cette année à des 24h de courses à pied … en solo.

C’était sans compter sur les blessures à répétition de ce début d’année, alors pour une fois, j’ai décidé d’être raisonnable et de me rabattre sur les 6h également proposées le même jour. Et puis faire un 24h avant les 100km de Millau ce n’est pas dans l’ordre des choses !

Donc en fait 3 courses, les 6h, les 12h et les 24h à effectuer en solo, en duos ou en équipes de 5. Les 3 courses se terminant toutes le samedi à 17h.

Course intimiste s’il en est, ce sont 13 coureurs solos qui s’alignent pour 24h et 7 sur le 6h. Coté équipes 8 au total sur les 3 courses.

Je me pointe donc au camp militaire, le planton me dit à droite, puis tout droit, puis à droite, puis à gauche, enfin bref je ne sais plus et je me perds bien entendu. J’en profite pour visiter le camp et ses infrastructures,  des pièces d’artillerie un peu partout, des bâtiments en veux-tu en voilà. Je passe 10 bonnes minutes à chercher un semblant de ce qui peut ressembler à une course à pied, quand au détour d’un bâtiment j’aperçois quelques voitures et un zig qui court, allez ça doit être par là. Bon le gars en question est couvert de boue, bizarre ça, pourtant c’est bien là !

Je récupère mon inscription sous une pluie battante, réception fort chaleureuse et on sent une organisation .. très militaire. Rien ne manque, des lits de camps sous les hangars pour les coureurs au long court, 13083143_1790090944552716_4521203427227599259_nune explication détaillée du système de pointage des tours, un briefing impeccable, des ravitaillements bien organisés et une ambiance très sympa.

Le circuit ? 2,1km (le tour des Platières en gros) à couvrir un maximum de fois. Particularité, ce parcours est atypique car il partage pour moitié une partie bitume (les pistes du centre de conduite avec sa petite bosse qui va bien) et pour moitié une partie cross rendue très grasse avec la pluie incessante depuis la veille. Je fais une reco. de la boucle et croise quelques coureurs déjà bien marqués, leur conseil ? Tu cours à côté du chemin, dans l’herbe, c’est moins gras. 13087661_1790090751219402_4748480706227831714_nOk sauf que l’herbe à force deviendra grasse aussi, et puis il y a 2 grosses flaques de boue qui ressemblent à notre chemin de l’étang de Meaux, pas le choix il faut aller dans le gras, je n’ai pas mes trails ça va être que du bonheur je sens !

11h00 le départ, nous voilà donc 7 partis pour 6h, accompagnés d’un relais. Ça part sur un bon train, un coureur américain me lâche dès le 1er kilomètre et me prendra même un tour au bout du 4ème tour déjà. Les autres concurrents, j’ai repéré leur maillot et dossard, pour l’instant ils sont derrière, mais petit à petit ils me passent tous, à l’exception du dernier, je ne voyais pas ça comme ça, mais il reste 5h de course !

La stratégie de course, un gros ravitaillement toutes les 45’ (barre énergique), avec une boisson toutes les 20’, perdre le minimum de temps aux arrêts. Sur les 3 premières heures c’est ce que je fais, après finalement c’est plus rapproché, car la fringale me guette, crampes d’estomac, c’est vrai qu’on a sauté le repas de midi. Néanmoins pendant cette première partie de course je redouble tous les concurrents, au train, tranquillement, sauf le 1er bien sûr qui m’a pris un autre tour, mais bizarrement je ne le vois plus.

Les jambes vont bien , je passe les passages gras comme je peux, mais je cours et ne marche jamais. J’ai de la musique ça aide, finalement les tours sont couverts entre 11 et 14’ ce n’est pas monotone. Je pense aussi au team Mionnay, ça booste.  Il faut juste apprivoiser le vent, j’ouvre mon maillot quand je l’ai dans le dos et le referme quand il est de face, la casquette pour la pluie et ça le fait.

Les temps de passage, le semi en 1h55, les 30km en 2h45, le marathon en 4h03, 4h59 pour les 50km, l’objectif de 60 bornes va être dur à tenir, surtout sur ce parcours et vu les conditions. A partir du 45ème km petit coup de mou, pas spécialement fatigué ou autre, mais la montre ne trompe pas, je cours mais je n’avance pas vite.

Dernier tour, revoilà mon américain il était passé où ? en fait il a du faire comme moi, changer de tenue (plusieurs fois) à cause de la pluie, je ne l’avais pas reconnu, il gère son avance tranquille.

J’accélère pour pouvoir passer en moins de 6h au contrôle et repartir pour une dernière boucle, mais non, trop tard.

Au total donc un peu plus de 58km, en 5h45 de course et 15’ d’arrêt … et une 2ème place, à 2 tours du 1er, synonyme de premier podium pour moi,12920523_1790090481219429_566678266529229190_n c’est vrai qu’on n’était que 7, mais bon 😉

Alors ces 24h ? A refaire l’an prochain, ça c’est sûr, en entier peut-être et pourquoi pas avec une super équipe de l’ASCM sur plusieurs distances !

Pour information le 1er solo en 24h fait 172 km et la 1ère équipe … 326 km !!

Prochaine course ? les 6h de la Sarra dans un mois, là ça ne va pas être la même !! Qui veut venir ?

Didier

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