Ça y est, on l’a fait !

Pour la première fois je prends la plume pour partager avec vous cette expérience.

Tout a commencé … il y a 3 ans et demi.
Je venais de finir mon 1er tour des serres. Un premier record personnel … 8 km à 8,5 km/heure, j’avais l’impression d’être Marie-Jo Perec !
Et là mon homme me dit « tu sais, tu devrais venir courir avec le club, c’est super sympa ».
Banco ! je me lance. Je viens un samedi matin (même pas peur, sortie longue …).
Je rencontre notre coach, Corinne, qui me met en confiance et me fait faire la première accélération de ma vie. Mais elle est pas un peu folle celle-là ?
Après, tout s’enchaine. Coco me dit qu’il faut faire la montanaise, que c’est la course « baptême » du club. Ok, je m’inscris !
Ensuite l’envie de faire notre semi-marathon en amoureux, largement coachés par les bons conseils de Bertrand.
Et puis celui du Beaujolais … pendant lequel, dans un moment d’euphorie (et surtout un trop plein d’hormones du bonheur), on se décide pour faire le marathon du Beaujolais un an plus tard.
C’est durant tous ces mois que les liens se tissent, que les amitiés se créent.
Pendant tout ces mois écoulés, j’ai entendu les récits de chacun lors des entrainements. C’est Gégé qui, la première, m’a parlé de l’aventure SaintéLyon. Et puis Carole et Patrice, qui, en nous racontant leurs courses, font naitre l’envie de vivre ça aussi.

Alors je me dis pourquoi pas moi ?
J’en parle aux filles, Cathy, Natalia, Steph G, leur dis qu’ensemble on peut le faire, qu’ensemble on est fortes et qu’on ira jusqu’au bout.
Je suis certaine aujourd’hui que c’est cette force collective qui nous a permis de vivre cette nuit de folie.

Je ne vais pas retracer la course car Cathy a su admirablement le faire pour nous quatre.
Mais juste reparler de quelques moments.

D’abord les jours qui ont précédé, les messages d’encouragements de chacun qui ont permis de faire monter l’impatience (merci Isa, Carole J, Edith …),les précieux conseils de Carole C, l’envie d’en découdre, qui a permis d’arriver sur la ligne de départ avec la furieuse conscience qu’ont allait vivre un truc unique.

Le « pendant », les premiers pas dans la neige, le cordon de lumière argenté dans la nuit éclairée par la pleine lune, la concentration palpable des coureurs, le souffle des filles près de moi.
L’arrivée au premier ravito … merde, on a mis 2h15 pour faire 12 bornes ! Ca va être long, j’ai déjà mal aux jambes. Est-ce que je vais tenir ?
Le moral est bon, j’envoie un sms à mon homme et je repars avec les filles.

Les km s’enchainent, les galères, les glissages, les jambes douloureuses, Natalia qui tombe. On s’appelle tout le temps, « Cathy, Steph, Nat’, vous êtes là ? ». « Oui !, ok c’est bon on continue ».

Le ravito de Soucieu, mi-parcours, ouf !

Carole et Jean-Pierre sont là. Quand je la vois avec ses yeux généreux et son sourire, l’émotion me déborde et les larmes montent. Elle nous rassure « c’est bien les filles, vous êtes en avance de 10 minutes sur votre timing ». Ah bon, on a un timing ?? « Mangez un peu, buvez et repartez vite ». Je lui dis que j’ai mal aux jambes et elle me répond « c’est normal, ça va aller ». Ok si Carole le dit, ça doit être vrai. C’est une combattante !
Je lis le texto de mon homme qui me réchauffe le cœur et nous repartons.

Les km s’enchainent toujours, difficiles et douloureux pour nous quatre mais mon moral est toujours au plus haut.
Au détour d’un chemin je vois les lueurs de Lyon embraser le ciel d’une jolie couleur orangée et je sais alors qu’on va aller au bout. J’ai la certitude que rien ne nous arrêtera.
Encore un ravito, un précieux sms de mon homme, des kms, des descentes difficiles, des montées apaisantes pour nos quadri …si, si c’est vrai !
Un peu plus de goudron et quelques passages en sous-bois, on voit la Saône et bientôt on la respire en passant le long.
Ensuite le pont Raymond Barre. Tiens, je ne l’avais jamais emprunté celui-là, c’est bizarre il y a des fauteuils au milieu … mais je ne veux pas m’arrêter, je ne veux pas marcher car c’est tellement dur que je veux en finir.

J’entends toujours le souffle des filles près de moi, je sens leur ras le bol, elles aussi ont envie d’en finir. Qu’est-ce qu’il est long ce dernier km ! On ne se serait pas un peu fait arnaquer sur ce coup là ??
On voit la Halle, on se prend la main et on passe enfin la ligne d’arrivée.
Isa et Gégé sont là. Elles nous prennent dans leurs bras. Nous partageons notre joie, nos larmes, notre fatigue. Les nerfs retombent et nous lâchons tout.
Ma première pensée est pour mon amoureux, mon homme qui m’a suivie tout le long et m’a transmis son courage. Je pense à mes enfants qui avaient peur que j’aie froid et que je rencontre des loups dans la forêt (mdr).
Je pense à Coco, à Jacques, à Carole C et à Patrice, sans qui cette nuit n’aurait pas été possible.
Je serre les filles dans mes bras et je profite de ce moment.

Je vais mettre quelques jours à redescendre de mon petit nuage.

Merci à tous pour ce bel esprit d’équipe qui nous anime et nous permet de nous dépasser.
Merci les filles d’avoir partagé cette nuit.

Steph B.

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