Dans ma tête (Sur les pas de Tanguy)

Lundi 26 Août 2013, lendemain de course, et fin d’entraînement… « moi pendant 10 km, il se passe des tas de choses dans ma tête, je n’arrête pas de gamberger… « Et bien écrit-le, ça fera un article pour le site… mais, Jacques il va me falloir 10 pages… »

Bon ok, j’essaie…

Tanguy, c’est notre course de rentrée, et depuis quelques mois, Coco la « sous-coach » nous motive : « les filles, cette année, les 10 km de Tanguy, on les fait en moins d’une heure »… Pour les coureurs aguerris, c’est rien, mais pour nous, c’est plus compliqué… mais c’est notre objectif, on l’a donc préparé au mieux, le plus sérieusement possible…

Dimanche 25 Août, 9h30, sur la ligne de départ, Coco, Valérie, Edith et moi parmi les 28 coureurs de l’ASC Mionnay et les 280 autres participants… Top Départ…

C’est parti, sur un rythme soutenu mais soutenable, sous les ordres de Corinne qui gère la montre. Premier kilomètre avalé, je sens derrière moi quelqu’un dans mon allure, je me retourne, c’est Sylvie… on ne va plus se quitter…

4ème, 5ème kilomètre, je suis le rythme plutôt bien, des pensées positives dans la tête : je me vois à l’arrivée, objectif atteint, fêtant ça avec les copines du club… j’appréhende quand même la fin de course, je sais que ça va être dur.

Ravito, je boirais bien un peu, on prend un verre, on marche quelques mètres, on repart, et là je regrette : difficile de relancer et de se remettre dans le rythme. Corinne et Édith prennent quelques mètres, elles nous encouragent sans arrêt « allez les filles, on est dans les temps, continuez». Je m’accroche à la foulée de Sylvie, si elle n’était pas là, je lâcherai prise. Pourtant, elle me dit « heureusement que tu es là ! » : on est donc dans le même état !!! Et là, ça devient vraiment dur, les jambes font mal, et les pensées négatives envahissent ma tête, elles tournent en boucle : tant pis pour l’objectif, je lâche l’affaire, j’ai l’impression de faire du sur place, j’arrête la course à pied, ça me saoule, pourquoi je m’entête, je ne progresserai jamais…

Puis on aborde la dernière partie de course, nous revoilà sur la route, Sylvie me fait remarquer que ce n’est pas la plus rigolote, je suis d’accord, c’est interminable, faux-plat, ligne droite dont on ne voit pas la fin… mais il me semble que l’on retrouve un rythme, puis on aborde le 8ème kilomètre, Corinne et Édith nous ont lâché mais elles nous envoient Quentin, pour nous dire que c’est encore possible si on maintient ce rythme… je recommence à y croire un peu, je pense à Jacques qui nous dit qu’il faut se faire mal pour y arriver, qu’une fois terminé, je ne penserais plus aux douleurs… et puis voilà Fabrice (le mari de Sylvie, qui a franchit la ligne d’arrivée en 35’45… respect total !), il revient à notre rencontre, nous encourage, nous dit de baisser la tête face au vent. On se sent moins seule, pensées positives de nouveau, on ne va pas lâcher maintenant, on y est. Sylvie s’impatiente un peu, il est où le panneau du 9ème kilomètre ???

On s’accroche, ça y est je vois les premières habitations de Saint André et le fameux panneau 9km… et Bertrand qui arrivent avec mes garçons, « vous êtes dans les temps, foncez », « allez Maman ! », ils nous encouragent dans le dernier faux-plat « c’est la dernière difficulté, c’est fini là !!! », « je lis dans le regard de Mathéo et Lucas que je dois avoir une sale tête… »,  ils nous poussent jusqu’à la ligne d’arrivée…

Bertrand va voir le chrono : 59’29 !!! On est en dessous de l’heure, c’est symbolique, mais on a réussi, et c’est une bonne occasion de partager un verre, moment sympa pendant lequel tout le monde raconte sa course… juste avant de monter sur le podium avec tous les Mionnaisans pour recevoir la coupe du nombre, si chère à Jacques !

Voilà Jacques, tout ce qui se passe dans ma tête pendant la course !

Géraldine

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