Après le marathon parisien des copines il y a 3 ans, je m’étais dit : « pourquoi pas » mais il fallait d’abord se mettre à courir beaucoup plus régulièrement et surtout, comme la bande des parisiennes, trouver des partenaires de jeu !!
Je sens Lidwine et Nelly également tentées par l’aventure mais ne jouant pas dans la même catégorie, il me faut trouver mon binôme ; ce sera Stéphanie E. : même envie, même façon scolaire d’envisager la préparation et surtout même allure !
Il ne reste plus qu’à trouver le marathon répondant à nos critères : plutôt fin du printemps, pour que la préparation ne se fasse pas sous la neige !! et pas trop loin pour que nos éventuels supporters (on peut toujours rêver) puissent venir nous voir, ce sera donc Genève le 12 mai 2019 !
Avant les inscriptions, on essaie d’élargir le cercle et une partie de la bande des parisiennes (Isa, Carole et Cathy) est partante pour vivre l’aventure avec nous : que demander de plus !!
Le plus dur reste à faire : courir encore et encore ; mais une fois le plan d’entrainement sélectionné (plan sur 12 semaines avec 3 sorties par semaine pour un marathon en 4h45), les sorties s’enchainent sous le soleil, plus ou moins longues mais toujours avec le même plaisir de retrouver Steph et sa montre GPS !
J – 5 : Je ne dors plus beaucoup, j’ai l’impression d’être un enfant qui attend Noël, même excitation et même impatience de découvrir ce que nous réserve le Jour J !!
J-1 : nous partons tous ensemble pour Genève, coureurs et supporters, comme c’est chouette de les avoir avec nous.
Jour J : ça y est, il est 9h45 et on est dans le sas de départ, prêtes, on va ENFIN savoir !!! Il y a du vent mais la pluie n’est pas prévue au programme (ouf).
C’est parti, on est 4 à courir ensemble (Steph.E, Steph G, venue d’Annecy pour courir avec nous, Isa et moi) dans la campagne genevoise !!
On pense à Carole, à peine derrière nous mais seule, à Lidwine, devant nous et accompagnant le meneur d’allure de 4h15 ! Je découvre une Steph beaucoup moins bavarde que d’habitude et une Isa « facile » et amusée du coté psycho rigide du binôme Steph/Cath : « 20min. de passer : il faut boire ; 1 heure de course : pense à ta Sporténine ; 20 km de course : prends ton gel… »
Les kilomètres défilent, je commence à sentir de temps en temps une petite douleur à un genou, puis à l’autre mais, depuis ma préparation, je connais ces petits maux et même pas peur !! De toute façon, j’ai dit à tout le monde que la prochaine fois qu’ils me verraient je serai marathonienne, je n’ai donc plus le choix, je dois avancer. Je pense aussi à Sylvie qui aurait adoré cette aventure et qui doit veiller sur nous !
Vers le 27ème kilomètre, ça devient compliqué, je commence vraiment à sentir la fatigue ; la côte est douce mais longue et on n’a toujours pas vu nos supportrices !!! Je pense à elles (Coco, Gégé, Cathy, Nelly et le binôme Laulau et Caro). Où sont ‘elles ? elles devaient être au 8ème km mais comme il n’y a que des prés et encore des prés, ça ne m’étonne pas qu’elles n’aient pas pu arriver jusque-là en bus !!
30ème km : il n’y a plus que Steph E. et moi, Isa et Steph G. ont pris le large, j’aperçois enfin au loin des maillots orange mais……. elles accompagnent Isa et Steph 300 mètres devant nous !!! Je n’ai même pas le temps de désespérer que je vois, juste devant nous, toute notre bande avec une magnifique banderole « Girls Power ! Team Mionnay » et un grand sourire aux lèvres qui fait sacrément du bien !!!
Coco, Gégé et Cathy nous accompagnent un peu et passent avec nous « The Tunnel » : un tunnel de 400 m, privatisé, en descente, avec DJ et musique à fond : je revis !!
Là je sais que le plus dur est fait, il reste 8 km et ça va le faire. Un pied devant l’autre, on regarde la montre et chaque fois qu’on a mangé un kilomètre, on se rapproche du but.
Steph désespère de ne pas voir « ce putain de jet d’eau » ! Et oui, on nous a vendu la carte postale avec les 8 derniers km au bord du lac et vue sur le jet d’eau et on s’aperçoit rapidement, que pour cause de vent trop fort, « ce putain de jet d’eau » ne fonctionne pas !!!
38eme km : je cours toute seule, je rejoins Steph G et là, je crois à un mirage mais après quelques secondes, je découvre que c’est bien Dominique et les enfants (« qui n’avaient pas envie de se taper 4 heures de route pour me voir courir 5 min ») qui sont venus m’encourager ! Quelle belle surprise, Paul et Théa m’accompagnent pour les derniers kilomètres venteux dans les rues de Genève.
Ça y est, on voit l’ARCHE à 400m, Paul me dit « Maman, on fait un sprint ? » et là je lui réponds, amusée, que je suis déjà à fond !
Je franchis la ligne d’arrivée après 4h40 de course entourée de mes enfants, suivent Steph G, Steph E. et Carole !! Tout le monde est là, il ne reste plus qu’à sabrer le champagne (merci Laulau et Caro !!)
Un Grand, Grand MERCI à tous ceux, présents ou non à Genève, grâce à qui je peux le dire : je suis MARATHONIENNE !!!
Catherine
Un grand bravo à toi et à toute l’équipe. Un récit qui donner envie.
Félicitations Catherine et les filles! Finir un marathon c’est toujours un exploit!
C’est sur que Sylvie aurait aimé ce challenge!
Cc,
Je le lis seulement aujourd’hui.
Tu as bien fait passer les sensations de ce moment particulier des 42,195.
Etienne