LA SEILLONNAISE 2016

91 –  c’est le nombre total de kms parcourus par les 7 représentants de la section Courir de l’ASCM à la Seillonnaise 2016 (Jacques, Serge G., Stéphanie G, les 3 Dussauge et moi).

Soit moins qu’un seul de nos extraterrestres partis goûter l’aligot (ou pas ?) du côté de Millau une semaine avant – ça permet de relativiser.

Désolé, les aminches, vos trucs de terroristes de la course à pied, de stakhanovistes de la foulée, de surchauffés de la semelle – pas pour moi. J’en resterai aux amuses gueules, je ne me vois pas dans la peau d’Obélix à l’épreuve du repas aux Jeux Olympiques.

De fait, une fois survécu à la douleur morale d’un réveil dominical à la même heure que la semaine de travail (un p’tit AAAAAARGGH et ça passe), me voici parti une nouvelle fois pour la Seillonnaise, une de mes épreuves préférées, dans la belle forêt en lisière de Bourg (Bourguenbé, comme dit le GPS) – qui plus est pour une bonne cause, puisque les bénéfices sont reversés à l’association Rêves, qui aide des enfants gravement malades à réaliser leur plus grand rêve.

Par ailleurs, ce trail forestier avait l’avantage d’être positionné à une bonne date pour nos futurs marathoniens du Beaujolais, et d’offrir 2 distances (10 et 17 kms) suffisantes pour un bon décrassage, un entrainement, une reprise de condition, selon  – ou simplement dans mon cas, un plaisir suffisamment long et suffisamment court à la fois, sur les 17,2 kms du parcours.

L’humidité et la fraîcheur nous accueillent au gymnase des Vennes – bonnes copines, elles resteront jusqu’à la fin, sous un casque légèrement brumeux. Ce qui implique un bon échauffement  à la méthode Jacques, c’est-à-dire de retour sur la ligne de départ à l’avant-dernière seconde (relax baby cool) – en fin de compte, le départ est donné avec quelques minutes de retard, ouf.

Au signal de départ, je décide de partir plutôt vite (4’47 au 1er km), avec l’idée de prendre une avance que je vais essayer de garder si mon cardio me signe un bon de sortie – cible, si possible, faire moins d’1h30 comme l’an passé.

Plutôt plus habillé que la moyenne,  je me réchauffe progressivement et parvient à stabiliser mon avance – je me concentre alors sur la course, assez technique car sur sentiers, avec régulièrement des racines, troncs, trous (et qui ne plairont pas à Corinne, constamment en vigilance sur ses appuis), sans oublier quelques faux plats suivis de belles descentes, qui sollicitent les genoux et le sens de l’équilibre.

Mes chaussures de trail font encore une fois merveille, ce qui ajouté à la météo clémente qui nous vaut un sol sec (« cette année, c’était une autoroute » dira un coureur dans les vestiaires), me permet d’être très à l’aise sur mes appuis, et de garder un rythme régulier.

Une fois la chaleur corporelle stabilisée, je me déshabille progressivement (rassurez-vous les filles, ça s’est vite arrêté), et me concentre sur le plaisir de ce magnifique parcours. Pas le temps de chercher les champignons (y’en a !) ni, plus exotique et hasardeux, de partir à la recherche de mon gant perdu sur le même tracé l’an passé…

La contrepartie de mon départ plutôt rapide et plus modeste ensuite, est que vers mi-course, je vois passer un convoi de coureurs qui me laissent progressivement mais gentiment sur place – euh pourtant je n’ai pas l’impression d’être en mode Doc Gyneco, là ? A St André de Corcy, je m’étais senti dans la peau d’un super warrior, puisque dans les 3,5 derniers kms je n’avais fait que doubler, ici je prends un petit coup de (cocher la bonne case) z  blues z  réalisme  z « non mais pourki ysprend çuila ? ». Pas grave, on met son mouchoir par-dessus et on boit frais au ravito.

D’ailleurs, contrairement à mon habitude, je fais une petite pause aux deux ravitaillements, pour mieux repartir ensuite. Cette légère décompression, ainsi qu’une trentaine de secondes de marche dans la dernière côte, m’amène en bonne forme vers la ligne d’arrivée, où je m’offre le plaisir, gnark gnark, de griller  dans la dernière ligne droite deux gars au taquet, et finir en 1h27, soit 2’ de mieux que l’an passé.

Ravi, mon plaisir s’amplifie quand j’apprends que j’ai battu la 1e féminine. Ouais bon, chacun son inaccessible étoile, quoi.

Nos coureurs du 10 kms (Corinne, Quentin, Bertrand, Serge) sont tous là à nous encourager à l’arrivée, dont un Serge transi, qui me laisse gentiment récupérer 30 ‘’ avant de demander les clés de la voiture pour récupérer son sac… ben oui con, y’aurait pu y penser avant qu’il finirait avant moi….

Le temps de reprendre quelques munitions, et je vois déjà arriver Stéphanie, auteur d’une superbe perf, elle qui sur la ligne de départ se voyait finir dernière de la course !!

Après une douche encore chaude, place à la remise des prix, assortie d’une présentation fort applaudie de l’association Rêves, qui a l’an passé réalisé le rêve d’une enfant qui vient de recevoir son cheval.

Côté palmarès, deux clubs qu’on a peu l’habitude de voir dans nos contrées sud- dombistes et lyonnaises, dominent de la tête et des épaules les deux courses :

– WGTN-the Crew (kesako ?) remporte le 10 kms grâce à un cadet ! Et place trois autres coureurs dans les 10 premiers sur la somme des deux courses ;

– Pont de Vaux 01 Pulsion place 4 coureurs dans les 6 premiers du 10 kms !

Du côté de l’ASCM, ce fut assez improbable et frustrant :

  • Quentin, auteur d’un très joli 42’34 et qui pouvait donc légitimement prétendre à une nouvelle médaille dans sa catégorie, finit ‘seulement’ 3e cadet, car outre l’incroyable vainqueur déjà récompensé, se fait souffler la 1e place classement cadet par un V5 reclassé cadet (va comprendre Charles ! quelques cafouillages sur les résultats…) qui finit une place devant lui ;
  • Stéphanie, 5e féminine au total, classée sénior mais future V1F, apprend que le changement de catégorie se fait au 1er novembre…. Sinon elle aurait été médaillée ;
  • Le pompon est pour Jacques, médaillé haut la main comme d’habitude dans sa catégorie sur le 17kms, mais oublié de la cérémonie de remise des prix ! Il nous a fallu réclamer pour ne pas rentrer brocouille !

Nous quittons Bourg par le même froid brumeux qui nous a accueilli le matin, avant de retrouver le soleil en route, et gagner 4 degrés de température le temps du trajet de retour !

Bon allez l’objectif pour l’an prochain est qu’à nous tous, on écrase au moins un Millau !

Anne ma sœur Anne, tu aurais dû venir, tu aurais vu du pays, un beau tracé et pris du bon temps !

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